mardi 3 novembre 2009

nuit ajourée jeudi29/10/2009

nuit ajourée
jeudi 29/10/2009 03:55


les nuits ont beau avoir du noir dans les idées,
elles ne manquent pas d'artifice ,
de néons somnanbules,
de talons aiguilles,
de louves reines qui marchandent leurs corps de rêve,
de princesses aux pieds nus,
d'éclats de voix,
et de TOI mise à jour

la nuit....
la nuit n'a aucune raison d'être,
les braves gents ferment les yeux
les honnêtes commercent leurs rideaux


mais les funanbules ,
les insomniaques au sexe dressé
les manque de tout
et les filles en mal d'amour
ceux qui ivrent pour noyer
et les chattes qui miaulent dans un sac

5 commentaires:

  1. jp

    Tu as vu ce texte sur aglamiettes?
    C'est bien toi, Grenouille, sur youtube?

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  2. Paradox au fond était un être d’excès excessivement prudent. Avant toutes ses incursions apparemment si libres dans les espaces interdits - ce que les gens du quartier appelaient sa mauvaise conduite, - ses vols à l’étalage, ses aventures faciles, ses amours tarifées, ses ivresses à crédit, ses rixes, même avant de poser la première pierre du piédestal de rêve sur lequel il hissait parfois l’un ou l’autre but, avant tout, absolument tout, il préparait soigneusement, avec une minutie frisant la manie, il se préparait une porte de sortie. Et quand je dis une porte, c’était plutôt un tunnel de fuite, qu’il lui faudrait emprunter à quatre pattes.

    Paradox disait qu’il avait besoin de changer souvent d’espaces, pour élargir sa base ajoutait-il en clignant de l’œil, oscillant un peu sur ses deux pieds écartés. La ville se résumait pour lui à un plan de ses passages secrets, et après tout la ville c’était sa vie. Il avait développé là-dessus des théories d’architecte et d’urbaniste, qu’il m’avait un jour exposées auprès d’un feu de cagettes derrière les abattoirs, une typologie complexe des points de fuite et de leurs abords permettant d’en cacher et peut-être d’en adoucir un peu l’accès. C’était là-dessus qu’il insistait, les passages entre les espaces. Moi qui l’avais écouté attentivement et croyais le connaître, (mais connaître c’est comme aimer, est-ce qu’on sait ?) je voyais surtout ce qu’à chaque fois il fuyait, les conflits et leurs cris, surtout les cris, une très ancienne terreur dont il ne m’avait jamais rien dit. Le problème, c’est que le perroquet qui ne quittait jamais son épaule était sans doute celui qui criait le plus fort. J’aurais bien voulu lui dire, parce que quand même ça m’attristait, et puis je n’aimais pas cette bestiole, mais alors il m’a montré son plan de la ville, qu’il avait dessiné sur une grande feuille et tout enluminé de volutes et de couleurs, de détails architecturaux et de statues imaginaires. Ça faisait un si beau dessin, une ville bien plus belle que la vraie, que j’ai rajouté du bois dans le feu sans rien dire.

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  3. 'Comme il faut de mesure à un excès!', c'est connu...dérapage contrôlé en somme!

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  4. Jp, tu t'en foutras certainement, et tu auras bien raison, mais ce truc que tu as écrit, et quelques autres sur ton site, tiens, ils influencent ma vie actuellement, oh ! rien de radical, je te rassure — ( je viens d'en prendre conscience en le relisant )

    m

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